Inari-sama (Les héritiers d’Higashi, #3) de Clémence Godefroy

  • Titre : Inari-sama (Les héritiers d’Higashi, #3)
  • Autrice : Clémence Godrefoy
  • Éditeur : Éditions du chat noir
  • Catégorie : fantasy

Terminer la série des héritiers d’Higashi en quelques mois à peine s’apparente à une petite victoire pour moi. Dans ce tome, nous continuons à suivre les avancées des Bakemono qui luttent pour contrer les plans de Yin Daisen. Je vais tourner ma chronique de manière à ne pas spoiler. Mes propos vous paraîtront sans doute vagues à certains moments.

La narration est divisée en plusieurs points de vue au cours desquels nous découvrons enfin les Monts Shiro et les coutumes du peuple Yeni. Ayane poursuit son combat intérieur à la suite des événements chez les Tanuki. Yoriko tente de rassembler des troupes pour affronter les Nogitsune et Midori opère dans l’ombre du palais. Contrairement à Bakemono-san, cette multiplicité ne m’a pas gênée. J’ai adoré retrouver des personnages peu présents dans le second tome et j’ai encore plus aimé les arcs narratifs de Noriko, Yumie et Midori.  

Les trois femmes sont liées entre elles par la force de leurs convictions et leur détermination. Le chapitre de la Nekomata m’a bouleversé tant son évolution depuis Okami-hime est fulgurante et témoignent du pouvoir de l’amitié sur nos actions. Yumie et Midori se rejoignent dans leur combat sur la condition féminine. La première en raison de son statut particulier dans le clan des Yeni et la seconde comme épouse ordinaire des cours princières. À travers Midori, l’autrice expose la réalité des mariées en nommant notamment les vœux de prospérité qui s’adressent à tout le monde, mari et enfants, SAUF à elle. Des traditions qui revêtent un visage encore plus abominable face à la santé fragile de Midori.

Malgré la situation horrible qu’elle doit affronter, la chance semble du côté de l’Orochi, car Ren se démarque des hommes par un respect que peu ont. La relation amicale qu’ils développent est touchante et forte. Ren ne respecte pas seulement l’érudition de Midori, il la considère réellement et compte sur elle.

Un autre personnage que j’ai apprécié est Temma, car elle incarne le principe d’importance de tous dans une bataille. Il ne faut jamais sous-estimer les petits, les fragiles, les invisibles. Ceux que l’on pense aux premiers abords négligeables possèdent des ressources précieuses et inespérées. Ils peuvent changer le cours des événements.

Les héritiers d’Higashi est une trilogie fabuleuse qui nous plonge dans une lutte pour la liberté et le respect des différences que ce soit au niveau des espèces ou des femmes. Au cœur du folklore nippon magnifiquement exploité par Clémence Godefroy, j’ai adoré suivre les nombreux personnages attachants et nuancés.

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