Deux bilans pour le prix d’un. C’est ce que je vous propose en ce jour ensoleillé de mai. Une pause nécessaire, car j’ai dépassé mes limites dans un certain pan de ma vie. Si j’avais rédigé mon bilan de mars en temps et en heure, j’aurais écrit avec mes émotions négatives comme dans un journal intime tel un robinet déversant son torrent d’eau brûlante. Je ne vais pas m’étaler ni sur cet événement et les prises de conscience qui ont suivies grâce au challenge de Betty Jereczek sur lequel je suis tombée par hasard ni sur ce que je vis encore actuellement. Cependant, je peux vous confier que j’ai renoué avec ma résolution de 2024 : prendre soin de moi. Le chemin va être long et épuisant, mais je vais y aller pas à pas pour réellement intégrer ce concept dans chaque cellule de mon corps et de mon esprit.
Mes lectures reflètent le maelstrom et le besoin de confort que l’on ressent tous quand nous vivons une tempête émotionnelle. Comme annonciateur d’une fin de mois de mars tumultueuse, j’ai pioché le dernier tome de la série 9 de Marc Levy. J’avais l’envie de finir enfin l’une des trilogies qui croupissent dans ma pal et, sans doute, éviter un livre supplémentaire à chroniquer alors que je ressentais déjà une fatigue tenace. Après cette lecture en demi-teinte, j’ai plongé dans la douceur des livres jeunesse au milieu des chats du Manoir de Castlecatz. Les romans qui ciblent ce public ont le pouvoir de montrer le chemin même aux adultes et c’est sans doute pour ça que j’aime m’y plonger avec le recul et mon esprit critique actuel. En écrivant ses lignes, je me rends compte à quel point le thème central de Les larmes de Kernunos reflète l’épreuve que je traverse. Enfin, j’ai clôturé mars avec l’atypique Un psaume pour les recyclés sauvages de Becky Chambers qui traite de la rencontre entre deux êtres différents, mais partageant un passé lointain commun qui va influencer leur perception de l’autre.
Il est impressionnant de constater que mon inconscient me guidait vers des lectures ouvrant un chemin vers ce dont j’ai réellement besoin. Suivez vos envies, ne les bridez pas, car elles sont plus salvatrices qu’on le pense.
En avril, mes lectures ont suivi la raison avec un service presse (Des amours de soie de Martine Roland) reçu dans le cadre de la masse critique de Babelio et trois romans dont les autrices se rendaient à la Foire du Livre de Bruxelles : Les princes des oubliés (Les chuchoteurs, tome 1) d’Estelle Vagner, Allunia (tome1) de Tiphs et La voix de la vengeance de Sacha Morage. J’ai bien entendu acheté la suite des deux premières séries et j’ai profité de la présence de Sam Cornell pour avoir une dédicace de Gold Rush.
J’étais accompagnée de ma maman cette année. Nous avons passé un excellent moment, malgré la chaleur. La gare maritime de Tours & Taxi est magnifique, mais la verrière la transforme vite en four. Je plaignais les éditeurices et auteurices qui ont dû subir cette cuisson avec courage. Il faut être tout terrain dans le monde du livre !
J’ai eu le plaisir de me rendre au tout premier salon de mon village pour y découvrir de nouvelles plumes et en revoir d’autres dont J.S. Piers qui continue de conquérir les cœurs avec Le dé à coudre.
Enfin, je me suis replongée dans les mangas avec le tome 47 de Skip Beat et de vieilles séries. J’ai résisté à l’appel de mon chouchou Library wars un moment en relisant Parmi eux, mais je les ai vite délaissés pour me refaire la série entière d’Arikawa Hiro et Yumi Kiiro. En parallèle, la deuxième histoire du double volume d’Eve Dallas commencé en janvier a été savourée. J’ai apprécié la tournure de cette enquête qui touche à la corruption policière. Ça changeait un peu des criminels extérieurs vu que l’on connaît la tête à abattre dès le début. L’intrigue construit minutieusement un piège en jouant sur les preuves et la psychologie de l’ennemi.
À la place des questions habituelles, je terminerais par : prenez soin de vous, car ce n’est pas un acte égoïste, mais altruiste.