La tour de Sélénite d’Arnaud Codeville

  • Titre : La Tour de Sélénite
  • Auteur : Arnaud Codeville
  • Éditeur : autoédition
  • Catégorie : horreur

L’acquisition de La Tour de Sélénite d’Arnaud Codeville remonte à ma première visite de la Foire du Livre de Bruxelles en 2019. Avec sa couverture verte grunge sur laquelle se détache un phare bien mystérieux, je me suis arrêtée à sa table. Il aura fallu un certain temps avant de le sortir de ma pal. D’ailleurs, je n’ai toujours pas lu l’entièreté de la moisson de cette FLB. En 2022, j’avais exploré le genre de l’horreur pour comprendre quels éléments fonctionnaient ou non sur moi et dans l’objectif avorté d’écrire une nouvelle pour un AT. J’aurais pu ramer jusqu’à cet éperon rocheux, mais il est demeuré dans l’ombre des vagues.

Adel Blanchard est un écrivain fauché et divorcé. Il accepte un boulot de professeur de Lettre à Lille où il fait la connaissance d’une nouvelle bande d’amis. Ceux-ci désirent entreprendre un projet pédagogique d’envergure : la restauration d’un vieux phare. Laure et Maxime ne donnent plus signe de vie une fois sur place. Contrairement au proviseur, Adel est persuadé qu’ils n’ont pas fui avec l’argent du projet. Il se lance sur leurs traces avec son pote Paul et Éric qui n’a pas le choix de les accompagner.

Ce roman d’horreur fantastique commence par une longue introduction durant laquelle quelques petites choses flippantes se déroulent en présence de notre romancier paumé. Cependant, cela reste tellement en marge de l’histoire que la tension a mis du temps à monter. En effet, l’auteur s’attelle plus à créer un lien entre Adel, Laure, Maxime et Paul que de nous attirer directement dans le panier à crabe. Je peux comprendre l’intérêt pour convaincre le lecteur de la volonté de l’écrivain d’enquêter. Toutefois, ces liens n’ayant pas d’autres impacts sur la suite de l’histoire une fois le phare atteint, j’aurai préféré en venir plus vite au fait. Si j’ai pris un peu de plaisir dans la seconde partie, les scènes horrifiques m’ont laissée de marbre. On se trouve devant des ambiances et des décors basiques qui devraient convenir aux amateurs du genre.

La plume d’Arnaud Codeville n’a pas réussi à me submerger et à m’entraîner dans une spirale infernale vers les abîmes aquatiques. La structure du roman et les tropes sont bien exploités. Ça fait son job en matière d’horreur. Je ne peux pas contester la logique et la cohérence du récit. C’est juste que je n’ai pas accroché.

En bref, La tour de Sélénite expose une histoire horrifique comme il y en a bien d’autres utilisant un phare. Le roman dresse la tempête avec douceur avant de précipiter le lecteur au cœur du typhon. Les bases du genre sont présentes, mais je n’ai été harponnée ni par les personnages ni par l’ambiance humide et glaciale propre à l’endroit où se déroule l’intrigue.  

























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