Une mort sans fin (Cassylyna, tome 2) de S.A. William

  • Titre : Une mort sans fin (Cassylyna, tome 2)
  • Autrice : S.A. William
  • Éditeur : Livr’s Editions
  • Catégorie : fantastique

Quand mon envie de lecture se bat avec la fatigue, je pioche généralement un manga. Sauf que cette fois-là, je désirais lire un roman et quoi de mieux qu’une valeur sûre, une comédie fantastique pour surmonter ce mauvais moment ? Cassylyna pourrait bien être devenue ma détective spectrale préférée. Que nous réserve sa nouvelle aventure dans l’entre-deux ?

Cassylyna aurait aimé profiter d’une retraite paisible après avoir formé avec brio son premier Nécromant.

Hélas pour elle, les Hautes Instances ne sont pas de cet avis : elle devra continuer sa mission tout en intégrant un centre de formation pour surnaturels. Hors de question de laisser sa puissance brute sans contrôle…

Avec toute la mauvaise volonté que nous lui connaissons, Cassylyna va donc faire son entrée au milieu des TWIG. Mais même dans le camp des gentils, elle ne pourra pas s’empêcher de flotter là où il ne faut pas…

J’ai adoré retrouver le fantôme le plus cynique et égoïste de la Terre à côté de son ami avide d’aventure, mais froussard. Alors qu’elle pensait être tranquille après ses mésaventures du tome 1, Cassy se voit attribuer une nouvelle nécromante et obliger de rejoindre une école pour surnaturels (TWIG) afin de contrôler ses pouvoirs. Elle est un cas unique dans le monde.

Sa protégée Camille enchaîne les petits boulots et vit dans une chambre de bonne chez une vieille dame dont elle s’occupe. Méticuleuse, rigoureuse, elle ne recule devant rien pour remplir son compte en banque, ce qui met Cassy dans une situation peu banale envers Alvass, notre vampire dont tous les secrets n’ont pas encore été percés. Une fois le contrat passé, Camille s’implique à fond dans ses missions, sans négliger ses autres jobs, au point d’avoir recours à des idées incroyables pour atteindre ses objectifs. Elle n’a pas froid aux yeux.

Parallèlement, Cassy s’investit à contrecœur dans les cours dont les matières sont pour le moins originales. Figurez-vous que notre asociale doit suivre des leçons de sociabilisation. Ricky rigole bien devant l’air déconfit de son amie. D’autant plus lorsqu’il use de ses propres armes pour la pousser à accomplir les tâches assignées. Cassy ne peut résister au bon sens de sa conscience spectrale et encore moins à la bienveillance de sa gargouille de compagnie. Pourtant, elle ne s’adoucit pas pour autant. Elle a toujours du répondant, une langue aiguisée et un cynisme mordant. Par moment, ses répliques sont même trash. Âme et vampire sensibles abstenez-vous !

Le thème de la grossophobie revient sur le devant de la scène dans ce second roman avec l’école pour décor. Quand elle est témoin de harcèlement, notre détective se précipite pour aider Dagmar malgré la douleur des souvenirs qui ressurgissent. Ces comportements odieux font partir de ceux que le directeur Tancred souhaiterait anéantir. Il veut l’unité des surnaturels qui se font la guerre depuis des siècles. Bien entendu, tout le monde n’est pas en accord avec ce vœu.  

Nous suivons donc plusieurs fils d’intrigue dont Cassy doit s’occuper malgré le peu de volonté qui l’anime. Sa curiosité l’emportera toutefois vers cette aventure qui nous plonge dans les légendes locales.

En bref, j’ai adoré retrouver Cassy et Ricky dans Une mort sans fin. Ce roman brise les codes héroïques avec cynisme grâce à sa protagoniste hors norme. L’autrice dévoile un peu plus son univers surnaturel en déterrant le folklore et les querelles ancestrales pour notre plus grand plaisir. Lire les enquêtes de Cassylyna, c’est comme manger du chocolat, celui dont le cœur croustillant pétille sur la langue. 

3 commentaires sur “Une mort sans fin (Cassylyna, tome 2) de S.A. William

    1. Je dirai même plus une héroïne grosse qui rabat le caquet des grossophobes avec fierté n’est pas courant. Si on en voit plus, c’est plutôt dans le rôle de celle qui subit le harcèlement en longeant les murs avant de rebondir et non une qui garde la tête droite. J’espère que dans le futur on verra de plus en plus de femme maigre, grosse, avec de l’acné, unijambiste,… qui ne seront plus jugée sur leur corps et qu’on finira par éliminer la phrase : « elle assume son corps, c’est chouette. » Alors qu’en réalité, la seule qui n’assume pas les rondeurs c’est la société.

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