L’ascension du jeune fauve (Les Royaumes éphémères, #1) de Geoffrey Claustriaux

  • Titre : L’ascension du jeune fauve (Les royaumes éphémères, #1)
  • Auteur : Geoffrey Claustriaux
  • Éditeur : Livr’S Éditions
  • Catégorie : fantasy

Ça faisait un petit temps que le premier tome de la série Les royaumes éphémères traînait dans ma PAL. Avec l’approche de la Foire du Livre de Bruxelles couplé à mon envie de fantasy, je l’ai pioché.

David Mellow meurt percuté par un bus. Son âme est transportée dans un autre monde où d’étranges créatures vivent et où des gamins de douze ans peuvent être des mages expérimentés. L’adolescent devient l’apprenti de Balin et découvre Les royaumes éphémères.

Pour une fois, mon résumé est très court en raison de la nature même du roman. Celui-ci porte les caractéristiques d’un premier tome. Propulsé dans cet univers, David rencontre son mentor et deux autres compagnons. Balin vit en marge de la société pour des raisons politiques, et de ce fait, l’apprentissage de notre héros croise rarement le chemin de l’intrigue principale de la série. L’ascension du jeune fauve se concentre sur la découverte de cet Isekai et sur la formation des liens entre le mage et ses élèves.

Dans sa globalité, le bouquin pourrait être catégorisé dans les romans jeunesse en guise d’entrée dans le genre de la fantasy, car il en a l’ensemble des traits. Toutefois, un minuscule passage, quelques lignes, une pensée érotique, m’empêchent de vous le présenter comme tel. Je ne sais pas comment se présenteront les autres tomes, mais la nature de la plume et la manière de développer le monde, m’ont rendue un peu perplexe sur cette question. D’autant plus que j’avais des difficultés à me représenter David en homme de dix-sept ans.

Après une adolescence turbulente, David s’est assagi avec la mort tragique de son frère Adam. Gentil et attentif, il lui reste un côté colérique et impulsif. Surtout en face de son rival Matthew. Pendant le premier tiers du roman, on voit peu de démonstration de son caractère et de ses nuances. Il écoute son mentor et prend connaissance de ce nouveau monde qui le fascine.

Balin est organisé et maniaque. D’un naturel doux et patient, il se met rarement en colère, même lorsque ses élèves risquent leur vie. Son apparence, celle d’un enfant de douze ans, donne un côté original. Son plus gros défaut réside dans ses idées dépassées sur les femmes qui le font ressembler à un dinosaure. Je n’ai pu m’empêcher de lever les yeux au plafond quand il lâche ses expressions sexistes du style : « Ah, les femmes… » ou «  Les femmes n’ont pas le sens de la mesure ».

La seule fille du groupe se nomme Milia. Elle incarne la grande sœur à distance. Décrite comme hautaine, on se rend vite compte que ce n’est qu’une façade. Elle est fière de son expérience et de ses capacités excellentes acquises au cours de nombreux entraînements un au niveau de magie. Elle protège ses juniors.  

Enfin, Matthew provient d’un clan qui a été décimé. Il affiche une politesse trop lisse. Le genre de beaux mots qui ne dissimule pas la fierté mal placée et les blessures du cœur. Malgré son égoïsme, il m’a charmée, car il tient à sa liberté et reste positif en dépit des drames qu’il a traversés.

Si l’auteur soigne les interactions entre les trois hommes, il faut attendre la seconde partie du livre pour que Milia agisse selon le rôle décrit ci-dessus. Du coup, j’ai eu un peu de mal avec la notion d’amitié citée avant ces passages ;

L’ascendance du jeune fauve témoigne de l’imagination débordante de Geoffrey Claustriaux. Si la base avec les royaumes, les tensions entre clans et la magie élémentaire restent classiques, les décors, les mises en scène et les créatures sortent leur épingle du jeu. C’est cet aspect qui m’a tenu tout au long du livre avec intérêt. De ce fait, je vais taire les détails afin que vous les découvriez comme moi.

La plume de l’auteur est simple, fluide et dynamique. Elle dépeint les actions avec efficacité. Les relations, bien qu’esquissées par moment, m’ont rendu les personnages attachants au point de désirer la suite lors de la lecture de la dernière ligne.

En bref, L’ascendance du jeune fauve porte les traits des premiers tomes en fantasy de type Isekai. Concentré sur l’apprentissage du héros, il explore à peine les enjeux principaux de la série. Malgré l’impression que le romancier prend son temps pour exposer son univers, j’ai adoré son imagination époustouflante qui donne naissance à un monde original sur des bases classiques. Je me suis procuré le tome 2 à la Foire du Livre, vous vous en doutez.