Sous la loupiote de mai, les teintes grises ont été soufflées dans la seconde moitié du mois par le soleil. Fidèle à cette image, j’ai relu les huit tomes du manga J’aime les sushis d’Ayumi Komura dans lesquels de futurs maîtresse sushi et pâtissier s’allient pour atteindre leur rêve. Quand je relis des mangas (souvent plus légers que les romans), c’est que la fatigue se fait ressentir. Cette relecture ne fut pas très enthousiasmante, si bien que je les ai posés sur ma pile à revendre. J’ai enchaîné avec un service presse des Plumes de l’imaginaire bien plus palpitant : Le palais des illusions de C.C. Mahon dont je vous invite à lire la chronique si ce n’est pas encore fait.
Cali, jeune Bohémienne curieuse et débrouillarde, pensait profiter de l’occasion pour se laisser émerveiller par la capitale et gagner de quoi nourrir sa famille… et pas forcément en utilisant son encombrant don de clairvoyance. Kiyoshi n’a pas choisi de quitter son Japon natal pour Paris, ni de servir les machinations de son « oncle ». Tout ce qu’il veut, c’est se libérer de cette servitude magique. Et surtout ne pas tomber sous le charme d’une jeune fille trop maline pour son propre bien.
Quand on finit un roman captivant, on a souvent envie de prolonger le plaisir, cette sensation de jouissance et de satisfaction que l’on ressent. Allié au désir de continuer des séries, j’ai pioché le dernier tome de Magic Charly d’Audrey Alwett dont je vous parlerai en juin.
Ayant pris quelques jours de congé, j’ai rattrapé mon retard dans l’écriture de mes chroniques que je vais pouvoir à nouveau planifier afin de respecter le fameux « un article par semaine ».
En parallèle de ces fictions, j’ai commencé Réinventer l’amour: Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles de Mona Chollet en prêt chez Lirtuel.
Nombre de femmes et d’hommes qui cherchent l’épanouissement amoureux ensemble se retrouvent très démunis face au troisième protagoniste qui s’invite dans leur salon ou dans leur lit : le patriarcat. Sur une question qui hante les féministes depuis des décennies, et qui revient aujourd’hui au premier plan de leurs préoccupations, celle de l’amour hétérosexuel, ce livre propose une série d’éclairages.Au cœur de nos comédies romantiques, de nos représentations du couple idéal, est souvent encodée une forme d’infériorité féminine, suggérant que les femmes devraient choisir entre la pleine expression d’elles-mêmes et le bonheur amoureux. Le conditionnement social subi par chacun, qui persuade les hommes que tout leur est dû, tout en valorisant chez les femmes l’abnégation et le dévouement, et en minant leur confiance en elles, produit des déséquilibres de pouvoir qui peuvent culminer en violences physiques et psychologiques.Même l’attitude que chacun est poussé à adopter à l’égard de l’amour, les femmes apprenant à le (sur ?) valoriser et les hommes à lui refuser une place centrale dans leur vie, prépare des relations qui ne peuvent qu’être malheureuses. Sur le plan sexuel, enfin, les fantasmes masculins continuent de saturer l’espace du désir : comment les femmes peuvent-elles retrouver un regard et une voix ?
Enfin, le mois de mai a rempli ma boîte aux lettres des précommandes de chez Livr’S Éditions. J’ai eu l’excellente surprise de découvrir Gold Rush de Sam Cornell parmi les nouveautés achetées. Bien que le Far West et l’horreur ne font pas partie de mes genres de prédilections (dit celle qui a craqué pour les deux nouvelles anthologies sur ces thèmes-là), j’étais intriguée par cette novella dont le résumé titillait ma curiosité. Ayant apprécié La collision des mondes, je la gardais dans un coin de ma tête en vue d’une future acquisition à un salon. Je remercie chaleureusement Émilie, l’éditrice, pour ce cadeau que j’ai déjà dévoré.
Dakota 1876, quelques semaines après la déroute de l’armée américaine sur le champ de bataille de Little Bighorn.
Avides de sang et de vengeance, les tuniques bleues poursuivent sans relâche les troupes rebelles de Crazy Horse et Sitting Bull.
Ni le froid, ni la pluie, ni la faim n’entravent la sombre détermination de leur général, le vétéran George Crook.
Début septembre, les sinistres collines des Black Hills lui offrent une opportunité de revanche.
Mais il se retrouvera confronté à un adversaire plus coriace qu’imaginé… et défiant tout entendement…
En terminant ce bilan, je me rends compte que j’ai failli oublier de citer le point noir de mes lectures : La fille sous la glace de Robert Bryndza. Un polar décevant par le comportement de son enquêtrice.
Mai s’est déroulé sous le signe de la diversité avec des hauts et des bas. Comment s’est passé votre mois ? Avez-vous eu des déceptions ? Des coups de cœur ? Avez-vous profité du printemps pour faire le tri dans votre bibliothèque ?